Dis moi que tu m'aimes - Joy Fielding

4ème de couverture : Une nuit, dissimulée dans un buisson à espionner un suspect, la détective privée Bailey se fait surprendre par un inconnu qui la viole, en lui susurrant ces paroles glaçantes : « Dis-moi que tu m'aimes. »  Commence alors pour la jeune femme une longue descente aux enfers. Elle ne dort plus, fait toujours le même cauchemar, se lave frénétiquement plusieurs fois par jour, traque le moindre bruit. Et revit la scène encore et encore... Qui est son violeur ? Le voisin bizarre qu'elle épie toute la journée à travers ses jumelles ? Son ex avec lequel la rupture fut extrêmement violente ? Chaque passant ressemblant de près ou de loin à la silhouette de son agresseur devient suspect numéro un.

Mon avis : On est dès les premières pages directement plongé dans l'histoire de Bailey, pas de longueurs l'action commence dès le départ du roman, et ça c'est un aspect que j'ai particulièrement apprécié. 

Je me suis rapidement attachée à Bailey, cette femme violée qui tente désespérément de se reconstruire et de trouver son agresseur. C'est rapidement une sorte de huit-clos qui s'installe page après page, Bailey restant cloîtrée chez elle à espionner l'un de ses voisins, et à douter de tout et de tout le monde. Tout au long du roman, l'auteur nous tient en haleine, même si on alterne entre les passages où il se passent énormément de choses (parfois peut-être trop d'un coup) et ceux où, il faut l'avouer, il ne se passe pas grand chose, sans pour autant que l'on s'ennuie. Au contraire on veut connaitre la suite.

On se retrouve finalement plongé dans un thriller un peu psychologique où on ne sait plus trop si le personnage principal a des hallucinations régulières ou si tout ce qu'elle voit se passe vraiment. Au fil des pages on ne sait plus trop quoi penser, est-elle folle? Qui lui a fait ça? Et j'en suis même venue à me demander si son viol avait été réel (et évidemment je ne compte pas vous spoiler donc vous ne saurez rien!) ou si tout était juste le fruit de sa paranoïa.

L'auteur a réussi ici à nous livrer un bon petit thriller, que j'ai dévoré avec une fin qui m'a plus ou moins laissé sans voix. 

Quelques extraits :

"J'ai perdu la notion du temps. Une autre ligne dans ma liste «ce que j'ai perdu»  . Juste en dessous de «confiance en soi» . Juste au-dessus de «santé mentale» "

"On peut essayer de se regarder à travers les yeux des autres de temps en temps, mais on ne peut pas uniquement se voir comme les autres nous voient."