4ème de couverture: Jane n’a que 4 ans quand son cauchemar débute. Son beau-père, un homme violent et terrifiant, commence à abuser d’elle. Viols, coups et sadisme psychologique deviennent le quotidien de la fillette. Elle grandit en restant prisonnière d’une véritable maison des horreurs. Dans le voisinage, tout le monde sait ce qui se passe, mais personne ne dit rien, par lâcheté et par peur. Pour Jane, le cauchemar va durer… 17 ans !
Jusqu’au jour où elle trouve le courage de s’enfuir. Et de se rendre à la police pour dénoncer son bourreau. C’est alors seulement que, pour Jane, la vie va vraiment commencer.
Mon avis : Vous le remarquerez assez vite sur ce blog, j'aime beaucoup lire des témoignages. Celui-ci m'a, une fois de plus, bouleversé. Le courage de Jane m'a ému tout au long de ce roman. Parce qu'elle a dû se taire plus d'une fois par peur, peur des représailles, peur de mourir, peur de tout.
Certains passages m'ont choqué plus que d'autres, on se demande comment un seul homme peut semer à ce point la terreur autour de lui? A tel point que les voisins se doutent mais se taisent, les services sociaux n'agissent pas par peur, tout le monde "sait" ou voit, mais personne ne parle. Jane a grandit dans la violence, et a préféré se taire pendant 17 longues années. 17 années à subir les violences corporelles et sexuelles de son beau-père sans broncher. Sa mère se doute elle aussi de ce qu'il se passe mais ne fera jamais rien, elle-même étant violentée par son mari. Jusqu'au jour où Jane finit par réaliser qu'elle doit parler, qu'elle doit se battre parce que non elle n'est pas responsable de cette monstruosité mais bel et bien la victime. Une victime qui a des droits. Un combat qu'elle aura mené avec peu de personnes, puisque beaucoup ne daigneront pas, une fois de plus, l'aider à faire payer ce monstre, mais avec énormément de courage. Parce que malgré les conséquences, elle n'a rien lâché. Et c'est tout à son mérite.
L'écriture de Jane est simple, et arrive à nous faire ressentir un maximum son mal-être, sa peur, sa haine. Toutes ses émotions. Un témoignage qui ne m'a pas laissé indifférente et que je ne suis pas prête d'oublier.
Quelques extraits :
"Quand on est enfant, on s’imagine que notre vie est normale, que tout le monde vit le même genre d’expérience que nous."
"Le mal est banal et toujours humain, il partage notre lit et mange à notre table."
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