jeudi 15 septembre 2016

Vous n'aurez pas ma haine - Antoine Leiris






4ème de couverture: Antoine Leiris a perdu sa femme, Hélène Muyal-Leiris, le 13 novembre 2015, assassinée au Bataclan. Accablé par la perte, il n’a qu’une arme : sa plume. À l’image de la lueur d’espoir et de douceur que fut sa lettre « Vous n’aurez pas ma haine », publiée au lendemain des attentats, il nous raconte ici comment, malgré tout, la vie doit continuer. C’est ce quotidien, meurtri mais tendre, entre un père et son fils, qu’il nous offre.







Mon avis : Je ne sais pas par où commencer la chronique de ce témoignage. J'ai longtemps hésité à le lire, parce que j'avais peur d'être à nouveau remuée par les souvenirs de ce fameux 13 Novembre 2015. C'était encore "trop frais" et trop réaliste pour que je puisse avoir envie de le lire.. Finalement après l'avoir mis dans ma PAL, j'ai fini par le sortir il y a quelques jours pour enfin le découvrir.


Et que vous dire après cette lecture? Je n'ai pas trop les mots, je dois bien l'avouer. Ce témoignage est bouleversant, touchant, j'ai eu plusieurs fois les larmes aux yeux face à l'écriture d'Antoine, qui écrit avec ses mots, sans tact, sans peur, juste lui et sa plume.



Ici, Antoine écrit comme il écrirait dans son journal intime, et c'est ce qui rend la lecture si fluide. Il n'y a aucune rancoeur, aucune haine dans ses mots, et je l'admire pour ça. Je ne pense pas que j'aurais eu autant de tact que lui pour décrire tout cela à sa place. 


Dans son témoignage, on retrouve simplement un homme qui réapprend la vie après avoir perdu sa femme. Il ne blâme pas les responsables, il préfère se dire que c'est ainsi que la vie devait se passer pour eux. On pleure avec lui, on sourit, et parfois on rit un peu aussi. 


On est face à un homme perdu, qui doit pourtant continuer de vivre et de tenir le coup pour son fils. Il ne nous cache pas que ce n'est pas facile, qu'il pleure souvent mais il nous montre aussi et surtout, qu'il s'accroche. Que chaque chose qu'il faisait auparavant sans se poser de questions, n'est plus pareil après ce drame. Et on comprend. On comprend aussi qu'il essaie tant bien que mal d'expliquer à son fils, que sa maman ne reviendra plus, que des gens lui ont ôté la vie parce qu'elle était là au mauvais moment, au mauvais endroit. Et lorsqu'il nous parle de son fils, on se rappelle qu'à cet âge là tout semble plus simple, ce petit bonhomme qui continue de vivre son quotidien c'est aussi la force de son papa.

Je ne saurai pas vous détailler plus ce que j'ai ressenti en lisant ce livre, parce que c'est parfois compliqué de mettre des mots sur ses émotions, surtout avec ce genre de témoignage mais je peux vous dire que ce témoignage m'a touché en plein coeur.

Quelques extraits : 

"Avant que la mort ne tombe définitivement le rideau sur celui que j'étais, sans rappel, je suis encore ce grand naïf que l'espoir empêche de tomber."

"Dans ma tête, il y avait elle que je n'avais pas retrouvée, lui que je devais préserver et ce bourdonnement qui brouillait tout le reste."



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire